Friday, August 12, 2011

Tiger peut en être fier...

Que ce soit l’amateur de golf ou bien tout simplement l’amateur de sport en général, tous ont une opinion sur Tiger Woods parce que ce surdoué natif de la Californie, grâce à une machine médiatique bien huilée et à son immense talent a révolutionné le monde du golf à un moment où celui-ci en avait bien besoin. Personne dans l’histoire du golf n’a eu autant d’impact sur une génération de golfeurs que l’a fait Woods. Pas même Gene Sarazen; pas même Arnold Palmer ou Jack Nicklaus.

Certes, ces derniers sont de véritables légendes et ont inspiré les passions avec grande classe durant plusieurs décennies mais personne n’a emmené autant de gens à jouer au golf que le tigre l’a fait au début des années 2000. Ce fût une véritable révolution. Tous se sont mis à pratiquer le golf, grand-père, grand-mère, le petit dernier, le jeune adulte, votre frère, votre voisin. Tous! Grâce à Tiger ce sport est devenu « à la mode ». Sa domination a donné envie aux gens d’aller voir les tournois, de regarder le golf à la télévision. Tous ceux étant associés au golf en ont profité.

Eldrick Tont « Tiger » Woods, quoique les dérapages de sa vie privée lui aient fait perdre énormément de fans depuis presque 2 ans, mérite notre respect pour le grand bien qu’il a fait au golf. Il est difficile d’imaginer quelqu’un ayant un jour plus d’impact sur le golf qu’a eu l’ex-numéro 1 mondial. Alors que la planète entière l’a vénéré pendant plus d’une décennie comme un super héros, le temps le rattrape maintenant nous rappelant au passage que Tiger n’est qu’en réalité un homme. Un homme comme vous, comme moi; un homme avec des forces et des faiblesses.

Et comme homme, la pratique de son sport est devenue difficile pour le détenteur de 10 titres de joueur de l’année sur le circuit PGA Tour. Difficile à cause des blessures, des distractions reliées à sa situation familiale, des changements d’entraineur et de caddie et grandement à cause tout simplement de l’âge.

Beaucoup d’entre vous diront que Tiger est encore jeune à 35 ans et c’est vrai. En tant qu’individu il est tout jeune et en tant qu’athlète, pas encore vieux. Toutefois, à cet âge, bien malheureusement, nous ne guérissons pas aussi rapidement, nous n’apprenons plus aussi rapidement et nous ne performons plus aussi naturellement. Et le quotidien de l’ancien de l’Université Stantford est là pour lui rappeler brutalement. C’est difficile de mettre tout en place.

Ce à quoi Tiger Woods doit faire face n’est pas différent de ce qui fait partie de la vie des autres golfeurs. Tout doit être au point en même temps pour connaitre du succès sur le circuit #1 au monde. Et il connaît très bien le processus pour avoir changé son élan à déjà deux reprises par le passé. Cela prend du temps avant d’être parfaitement à l’aise. Et ce sera encore plus long cette fois. Il  aura sa grand part de hauts et de bas. D'autant plus qu'il semble également avoir perdu sa magie sur les verts.

Ce sera plus long parce qu’il est plus vieux, plus impatient de performer et parce que les automatismes reviennent dès qu’il se relâche quelque peu. Un élan de golf est à la fois simple et complexe. Et pour être parfaitement efficace, il doit devenir naturel, bien ancré au plus profond du cerveau. Woods en est à son troisième changement d’élan depuis qu’il est professionnel. C’est peut-être un de trop… Mais il n’a pas le choix, il se doit d’être moins exigeant envers son genou gauche, tout en demeurant efficace et puissant. Je vous laisse imaginer la difficulté. Mais par-dessus tout, les vieux réflexes sont de plus en plus difficiles à étouffer…

Une fois que toute la mécanique sera à nouveau bien rodée, il devra rétablir la confiance qui l’habitait durant ces bonnes années. Woods ne le dira pas mais le doute fait maintenant parti de son esprit.L’illustre Bobby Jones a déjà dit : « le golf se joue sur un parcours de 5 pouces de long, c’est-à-dire la distance que le golfeur a entre les deux oreilles ».


Il devra réapprendre ce qu’est d’avoir confiance en ses coups. C’est humain et bien que certains ne veulent l’admettre, Tiger en est un…

Le gagnant de 14 tournois majeurs va s’en sortir. Alors que pour plusieurs golfeurs professionnels de cet âge ce serait une mission presque impossible, Tiger, lui, le fera haut la main. Il reviendra parmi l’élite. Il savourera d’autres triomphes. Il nous a étalé toute l’étendue de son talent hors du commun depuis sa tendre enfance. Cette fois cependant, ce sera plus long et plus difficile avant qu’il ne crie victoire et il n’en sera que plus satisfait. Elle aura un goût plus exquis que ce qu’il a connu jusqu’ici et il nous le dira fièrement.

Tiger Woods ne dominera plus jamais le golf comme il l’a fait. Malgré tout le talent et la détermination dont il dispose, il n’a ironiquement que lui à blâmer. Parce qu’il est lui-même le parrain de cette nouvelle et talentueuse génération de golfeurs athlétiques et puissants qui viendront lui enlever les honneurs plus souvent qu’il le souhaiterait. Il a fait grandir le beau sport qu’est le golf. Son évolution est passée par Woods. Cela, nous lui devons et il mérite d’être considéré parmi les plus grands, il deviendra une légende.

Et cela, il peut en être fier…

Andy

Wednesday, August 10, 2011

Le mordu de golf


Une main sur le garde du balcon de la chambre, l’autre tenant un café bien chaud, le golfeur se réveille peu à peu en regardant l’équipe d’entretien s’affairer à préparer le parcours pour la magnifique journée qui s’annonce par les premières lueurs du jour. Le ciel sans nuages se débarrasse graduellement de l’emprise de la nuit, l’odeur du gazon humide que l’on coupe agi comme un stimulant pour l’esprit.
Après une douche vivifiante et un déjeuner bien balancé, il est temps d’amorcer le rituel d’avant ronde au champ de pratique. Après avoir bien réchauffé les muscles qui seront sollicités dès le premier élan, le golfeur s’affaire à mettre au point les coups qui lui seront utiles pour satisfaire sa soif d’une ronde parfaite. Le soleil fait déjà la promesse d’une journée chaude. Puis, passons au vert de pratique, le départ approche…
Bien installé au centre du tertre de départ, le mordu de golf, bois de départ à la main, prends le temps de bien regarder la scène paradisiaque qui s’offre à lui. L’herbe d’un vert éclatant ondule lascivement au rythme d’une brise douce et tiède, des oiseaux conversent calmement entre eux, se répondant tour à tour d’un air musical digne des meilleurs compositeurs. La rosée s’élève dans l’air du matin dans une vapeur discrète. Au loin, un drapeau s’agite timidement sur un vert invitant. Il ne manque plus que cette balle d’un blanc immaculé en plein centre de l’allée…

Peu importe le résultat final de ces rondes, cette journée sera parfaite. L’air sera pur, le soleil chaud et l’ambiance magique. Trente-six trous de plaisir. Certains coups déclencheront un intense sentiment de fierté, d’autres attiseront la détermination de faire mieux; toujours mieux. Au fil de la journée, le vent prendra un peu d’intensité et gagnera quelques batailles. Les nuages se formeront, se réuniront, deviendront teintés d’un noir menaçant et laisserons échapper des grondements sourds, des éclairs plus intenses les uns que les autres…
Un jour, un mordu de golf avec qui je partageais des moments agréables sur un magnifique parcours, me répondit, alors que je m’inquiétais de l’orage qui arrivait, mais que peut-il m’arrivé? Je suis ici, pratiquant ce sport que j’aime tant, je suis comme au paradis! Et si la foudre devait me frapper, et bien je continuerai à jouer au golf pour l’éternité! Que puis-je demander de mieux?
Sortant de l’abri après ce court mais intense orage ayant effacé les traces des coups manqués, le golfeur contemple le bleu radieux d’un ciel toujours chargé d’un peu d’humidité. Les puissants rayons du soleil transforment momentanément le parcours en sauna. L’eau ruisselle vaillamment vers les lacs et les canaux pour permettre à nouveau aux locataires soulagés des lieux de continuer leur ronde. Les geais bleus s’amusent à se rattraper au vol. Un groupe de perroquets s’agitent dans un arbre et jacassant tous en même temps. L’herbe se secoue légèrement au gré du vent redevenu calme et se dore paresseusement au soleil. Putter en main, le golfeur reprend possession des lieux.
Cette superbe journée de golf maintenant complétée, le mordu de golf s’offre des moments agréables entre amis pour discuter de la dernière ronde aussi bien que de la prochaine. La soirée sera meublée d’un excellent repas, de rires et de moments de détente avant de se préparer à s’abandonner aux bras de Morphée.
Sur le balcon de la chambre, les deux mains posées sur le garde, le golfeur regarde le ciel étoilé sur un fond noir opaque et hume la brise aux odeurs de bonheur. Il jette un dernier regard contemplatif sur l’ensemble de ce parcours endormis en se promettant de faire encore mieux le lendemain. De profiter encore plus du moment. Étendu sur le lit douillet, il a une dernière pensée avant de s’endormir, merci mon Dieu pour la magnifique journée et si je dois être rappelé à vous demain, faite que je sois sur le terrain…
Andy

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Tuesday, August 9, 2011

Williams a été trop impulsif


Ne vous attendez pas de sitôt à réentendre Steve Williams parlé de son ex-patron Tiger Woods.  Après une réaction qu’il a lui-même qualifié d’excessive tout juste après la victoire d’Adam Scott en sa compagnie au WGC-Bridgestone Invitational, Williams tourne maintenant la page sur ce chapitre. Le Néo-Zélandais a déclaré que le surplus de frustration accumulé à la suite de son congédiement par Woods avait refait surface suite à cette belle victoire mais qu’il était maintenant temps de mettre cette histoire derrière.
Williams a mentionné en entrevue que plusieurs personnes avaient tenue des propos durs à son endroit durant le tournoi et qu’il avait été impulsif à vouloir leur démontrés qu’ils avaient tous eu tort.
-“I said what I said but I’m not going to say any more about Tiger” déclara-t-il lundi à Atlanta où se tiendra ce week-end le championnat de la PGA. Le Caddie le plus connu de la planète avait déclaré Dimanche que la victoire obtenue avec Scott était la plus « satisfaisante de sa carrière ».
Les choses ayant tendance à prendre des proportions démesurées parfois quand il est question de Woods, laissez-moi vous dire que je vois d’un bon œil que cette mini-tempête prenne finalement fin. C’est la semaine du dernier tournoi majeur de la saison. Faisons place au jeu des meilleurs au monde; faisons place au golf…
Andy